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Numéro thématique des Cahiers de l’ILOB (vol. 15): Appel à articles

Dernière mise à jour : 25 juil.

NUMÉRO THÉMATIQUE 2026: INVITATION À SOUMETTRE UN ARTICLE


Langues en milieu de travail, langues au travail


Rédactrices:

Catherine Levasseur, Université d’Ottawa

Valia Spiliotopoulos, Université d’Ottawa Shayna-Eve Hébert, Université de Moncton

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Les Cahiers de l’ILOB invitent les chercheuses et chercheurs qui travaillent sur le thème des langues en milieu de travail à soumettre un article pour son numéro thématique, à paraître à l’automne 2026.


Description du numéro thématique


Les enjeux qui touchent à la gestion des langues et au plurilinguisme concernent l’ensemble des activités humaines et tous les groupes d’âges sont susceptibles d’être marqués par les pratiques plurilingues, les politiques qui les régissent et par les normes qui balisent leur usage. C’est notamment le cas dans le monde du travail, où les enjeux linguistiques sont intimement liés à aux dynamiques politiques, économiques, communicationnelles, identitaires et sociales.


Les politiques et les pratiques linguistiques en milieu de travail ont fait l’objet d’études dans une grande diversité de contextes professionnels, notamment en Europe (Dompmartin-Normand et Thamin, 2013; Harzing et al., 2011; Lønsmann, 2014), en Asie (Fairbrother, 2018; Jenks et Lee, 2019; Lam et Yu, 2013) et en Australie (Cho, 2022; Harrison, 2013), mais aussi, bien sûr, au Canada (Premji et al., 2022; Roy, 2001) et ailleurs dans le monde. Des recherches ont, par exemple, porté sur le rôle de l’anglais comme lingua franca (Gunnarsson, 2013) ou comme langue d’entreprise au secteur privé (Angouri, 2013; Barakos, 2020; Brannen et Mughan, 2017; Doehler et al., 2017). Ces recherches étudient notamment les effets d’une telle hégémonie linguistique et idéologique sur les relations de pouvoir au sein des milieux de travail (Kankaanranta et al., 2018), ainsi que sur la diversité linguistique et culturelle en général, particulièrement en contexte linguistique minoritaire (Barakos, 2018; LeBlanc, 2014; Schedlitzki et al., 2017) et autochtone (Kelly-Holmes et Pietikäinen, 2014; Møller, 2016).


D’autres s’intéressent aux politiques et aux pratiques linguistiques dans le domaine public, tel que celui de la santé (Brown et al., 2012), de l’éducation (Lancereau-Forster et Martinez, 2018; Ramjattan, 2019), de la fonction publique (Commissariat aux langues officielles, 2021) ou du monde juridique (Nasager, 2020). Ces recherches montrent notamment comment ces politiques deviennent des barrières à l’accessibilité à l’emploi et à la justice sociale et comment elles contribuent à reproduire des inégalités sociales et linguistiques (Shohamy, 2006). Enfin, si la question des langues en milieu de travail est souvent liée à la mobilité (Itani et al., 2015; Kingsley, 2013), à l’immigration (Béland, 2008), aux relations internationales (De Saint Robert, 2022) et à la globalisation (Aneesh, 2012; Lavric et al., 2017), elle permet aussi de rendre visibles des processus sociaux, politiques et économiques qui se vivent à l’échelle locale (Dubois et al., 2006 ; Duchêne et Heller, 2012).


Étudier les langues en milieu de travail est souvent motivé par une préoccupation pour le bien-être des individus et des communautés linguistiques. S’intéresser aux langues au travail, c’est aussi vouloir mettre en lumière les processus d’exclusion sociale et de discrimination qui se cachent bien souvent derrière les politiques et les pratiques linguistiques en milieu de travail (Piller, 2016).


Ce volume a pour objectif de regrouper des travaux savants qui portent sur les langues au travail dans une diversité de contextes afin de mettre en valeur les recherches récentes de ce champ de recherche, dans une perspective interdisciplinaire.


Nous vous invitons à soumettre des articles qui traitent, sans y être limités, aux sujets suivants :


Les politiques et pratiques linguistiques en milieu de travail, qu’il s’agisse du secteur privé ou public, à l’échelle nationale, internationale ou supranationale

Le bilinguisme, le plurilinguisme, le multilinguisme et le translanguaging en milieu de travail

Les trajectoires migratoires, la mobilité internationale et le transnationalisme

La place des langues et cultures autochtones dans le milieu de travail

Les communautés linguistiques minoritaires

Le néolibéralisme, l’économie et la marchandisation des langues

Les variations linguistiques, les normes, la standardisation et les pratiques langagières

L’enseignement et apprentissage des langues sur objectifs spécifiques (ex. English for Specific Purposes; français sur objectifs spécifiques).

L’évaluation des langues en milieu de travail

Les dynamiques diglossiques

Les discours, les attitudes et les idéologies linguistiques

La glottophobie, l’insécurité linguistique, les discriminations linguistiques et sociales

Les identités individuelles et collectives

Les articles peuvent provenir de la linguistique appliquée, de la sociolinguistique, de l’éducation, de la sociologie, de l’anthropologie ou de toute autre discipline connexe.


Informations pour la soumission des articles


Les articles de recherche liés au thème du numéro seront privilégiés. Les articles théoriques, les analyses de pratiques, les comptes-rendus et les articles hors-thèmes seront aussi considérés. Les articles peuvent être rédigés et soumis en français ou en anglais. L’article ne devrait pas dépasser les 9 000 mots, incluant les références. Tous les articles reçus feront l’objet d’une évaluation par des pairs.


Date limite de soumission des articles : 30 septembre 2025


Processus d’arbitrage et de révision des articles : octobre 2025 à mars 2026


Date visée de publication du numéro en libre accès : automne 2026


Visitez le site des Cahiers de l’ILOB pour plus d’information à propos de la revue, pour consulter les consignes à l’intention des autrices et des auteurs et pour les soumissions en ligne.


Prière d’adresser toute question concernant ce numéro à cilob@uottawa.ca.


Références :


Aneesh, A. (2012). Negotiating globalization: Men and women of India’s call centers. Journal of Social Issues, 68(3), 514-533. https://doi.org/10.1111/j.1540-4560.2012.01761.x


Angouri, J. (2013). The multilingual reality of the multinational workplace: Language policy and language use. Journal of Multilingual and Multicultural Development, 34(6), 564-581. https://doi.org/10.1080/01434632.2013.807273


Barakos, E. (2018). Managing, interpreting and negotiating corporate bilingualism in Wales. Dans T. Sherman et J. Nekvapil (dir.), English in business and commerce: Interactions and policies. (pp. 73-95). De Gruyter. https://doi.org/https://doi.org/10.1515/9781501506833-004


Barakos, E. (2020). Language policy in business. Discourse, ideology and practice. John Benjamins.


Béland, P. (2008). Langue et immigration, langue du travail: éléments d’analyse. Conseil supérieur de la langue française.


Brannen, M. Y. et Mughan, T. (dir.). (2017). Language in international business. Developing a field. Palgrave Macmillan. https://doi.org/10.1007/978-3-319-42745-4


Brown, H. J., McPherson, G., Peterson, R., Newman, V. etCranmer, B. (2012). Our Land, our language: Connecting dispossession and health equity in an indigenous context. Canadian Journal of Nursing Research, 44(2), 44-63. https://cjnr.archive.mcgill.ca/article/view/2349


Cho, J. (2022). Intercultural communication in interpreting. Power and choices. Routledge. https://doi.org/10.4324/9781003179993


Commissariat aux langues officielles. (2021). (In)sécurité linguistique au travail. Sondage exploratoire sur les langues officielles auprès des fonctionnaires du gouvernement fédéral du Canada. Ministre des services publiques et de l’approvisionnement. https://www.clo-ocol.gc.ca/fr/publications/etudes-autres-rapports/2021/insecurite-linguistique-au-travail-sondage-exploratoire


De Saint Robert, M (2022). Le multilinguisme de l’Organisation des Nations unies. Mots. Les langages du politique, 1(128), 127-147. https://doi.org/10.4000/mots.29515


Doehler, S. P., Bangerter, A., de Weck, G., Filliettaz, L., Gonzalez-Martinez, E. et Petitjean, C. (dir.). (2017). Interactional competences in institutional settings. From school to the workplace. Palgrave Macmillan. https://doi.org/10.1007/978-3-319-46867-9


Dompmartin-Normand, C. et Thamin, N. (2013). Pratiques plurilingues dans une entreprise internationale à Grenoble : le prévu et l’imprévu de la mobilisation des ressources linguistiques. Synergies Italie(9), 101-114.


Dubois, L., LeBlanc, M. et Beaudin, M. (2006). La langue comme ressource productive et les rapports de pouvoir entre communautés linguistiques. Langage et société, 118(4), 17-41. https://doi.org/10.3917/ls.118.0017


Duchêne, A. et Heller, M. (2012). Language policy in the workplace. Dans B. Spolsky (dir.), The Cambridge handbook of language policy (p. 323-334). Cambridge University Press. https://doi.org/10.1017/CBO9780511979026.020


Fairbrother, L. (2018). The management of everyday English interactions in the Japanese branches of European multinationals. Dans T. Sherman et J. Nekvapil (dir.), English in business and commerce: Interactions and policies. (pp. 149-171). De Gruyter. https://doi.org/10.1515/9781501506833-007


Gunnarsson, B.-L. (2013). Multilingualism in the workplace. Annual Review of Applied Linguistics, 33, 162-189. https://doi.org/10.1017/s0267190513000123


Harrison, G. (2013). “Oh, you’ve got such a strong accent”: Language identity intersecting with professional identity in the human services in Australia. International Migration, 51(5), 192-204. https://doi.org/10.1111/imig.12005


Harzing, A.-W., Köster, K. etMagner, U. (2011). Babel in business: The language barrier and its solutions in the HQ-subsidiary relationship. Journal of World Business, 46(3), 279-287. https://doi.org/10.1016/j.jwb.2010.07.005


Itani, S., Järlström, M. et Piekkari, R. (2015). The meaning of language skills for career mobility in the new career landscape. Journal of World Business, 50(2), 368-378. https://doi.org/10.1016/j.jwb.2014.08.003


Jenks, C. J. et Lee, J. W. (2019). Native speaker saviorism: a racialized teaching ideology. Critical Inquiry in Language Studies, 17(3), 186-205. https://doi.org/10.1080/15427587.2019.1664904


Kankaanranta, A., Karhunen, P. et Louhiala-Salminen, L. (2018). “English as corporate language” in the multilingual reality of multinational companies. Multilingua, 37(4), 331-351. https://doi.org/10.1515/multi-2017-0077


Kelly-Holmes, H. et Pietikäinen, S. (2014). Commodifying Sámi culture in an indigenous tourism site. Journal of Sociolinguistics, 18(4), 518-538. https://doi.org/10.1111/josl.12092


Kingsley, L. (2013). Language choice in multilingual encounters in transnational workplaces. Journal of Multilingual and Multicultural Development, 34(6), 533-548. https://doi.org/10.1080/01434632.2013.807271


Lam, M. et Yu, C. (2013). English and Cantonese in a bilingual call centre in Hong Kong. World Englishes, 32(4), 521-535. https://doi.org/10.1111/weng.12059


Lancereau-Forster, N. et Martinez, J. (2018). Interlinguistic insecurity in the workplace, an issue for higher education. Language Learning in Higher Education, 8(2), 375-398. https://doi.org/10.1515/cercles-2018-0021


Lavric, E., Lesk, S. et Stegu, M. (2017). Multilingualism in business: Language needs. Dans G. Mautner et F. Rainer (dir.), Handbook of business communication. Linguistics approaches (pp. 249-258). De Gruyter. https://doi.org/10.1515/9781614514862-012


LeBlanc, M. (2014). Les atouts et avantages du bilinguisme à Moncton : entre discours et réalité. Minorités linguistiques et société, (4), 154-174. https://doi.org/10.7202/1024696ar


Lønsmann, D. (2014). Linguistic diversity in the international workplace: Language ideologies and processes of exclusion. Multilingua, 33(1-2), 89-116. https://doi.org/10.1515/multi-2014-0005


Møller, H. (2016). Culturally safe communication and the power of language in Arctic nursing. Études/Inuit/Studies, 40(1), 85-104. https://doi.org/10.7202/1040146ar


Nasager, A. (2020). The Supreme Court, functional bilingualism, and the Indigenous candidate: Reconciling the bench. Alberta Law Review, 57(3), 797-816. https://doi.org/10.29173/alr2595


Piller, I. (2016). Linguistic diversity and social justice: An introduction to applied sociolinguistics. Oxford University Press. https://doi.org/10.1093/acprof:oso/9780199937240.001.0001


Premji, S., Begum, M. et Medley, A. (2022). Language accommodations in workers’ compensation: Comparing Ontario and Quebec. NEW SOLUTIONS: A Journal of Environmental and Occupational Health Policy, 31(4), 452-459. https://doi.org/10.1177/10482911211053020


Ramjattan, V. A. (2019). Working with an accent: The aesthetic labour of international teaching assistants in Ontario Universities [Doctoral theses, University of Toronto]. TSpace Repository. http://hdl.handle.net/1807/97591


Roy, S. (2001). Le bilinguisme, les jeunes et le milieu du travail : maintien d’une communauté? Francophonies d’Amérique, 12, 5159. https://doi.org/10.7202/1005144ar


Schedlitzki, D., Edwards, G. et While, G. (2017). Leadership, management and the Welsh language. European Management Review, 14(1), 19-31. https://doi.org/10.1111/emre.12087


Shohamy, E. (2006). Language policy: Hidden agendas and new approaches. Routledge. https://doi.org/10.4324/9780203387962

 
 
 

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